Panorama des chiffres-clés de l’énergie et des gaz à effet de serre en Île-de-France

13 janvier 2021ContactDounia Yassin

Au-delà de la fourniture des données de référence sur l’énergie et les gaz à effet de serre en Île-de-France, le ROSE souhaite pouvoir offrir à l’ensemble des acteurs franciliens de l’énergie une vision commune et claire de la situation francilienne. Pour ce faire, cet article propose de mettre en avant certaines informations-clés pour dresser un panorama simplifié de la situation énergie-GES francilienne, sur la base des données de référence de l’année 2017.

Les consommations d’énergie et émissions de gaz à effet de serre  

  • Le secteur du bâti, regroupant le parc résidentiel et tertiaire, est à la fois le premier poste de consommation d’énergie (65% des consommations), et le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre (46% des émissions) en Île-de-France.
  • Le secteur des transports routiers est le deuxième poste consommateur (22% du bilan) et émetteur (30% du bilan) et est à l’origine de 83% de la consommation de produits pétroliers du territoire.
  • La majorité des consommations d’énergie francilienne (62%) peut être imputée aux énergies fossiles avec (35% de gaz naturel et 28% de produits pétroliers).

La production d’énergie francilienne (électricité, gaz et chaleur)

La production locale d’énergie est issue à environ 50% d’énergies renouvelables et de récupération (14,4 TWh) et couvre aujourd’hui environ 6,8% des consommations régionales. Malgré cette production locale, la région importe encore aujourd’hui 92% de l’énergie qu’elle consomme.

Chaleur renouvelable et de récupération

  • La production francilienne d’EnRR est à 92% une production de chaleur (56% de chaleur sur réseaux et 44% de chaleur individuelle), soit un total de 13,2 TWh en 2017.
  • La première source de production utilisée en réseau de chaleur est la valorisation des déchets. Bien qu’il s’agisse d’une source de récupération, ce constat est à rapprocher de l’idée que la tendance est également à la réduction des déchets, ce qui suggère donc, à besoin équivalent, une compensation nécessaire par une meilleure efficacité dans la valorisation des déchets et/ou d’autres modes de production renouvelables.
  • La géothermie profonde représente 9% de la production de chaleur des réseaux de chaleur et permet d’alimenter 300 000 habitants en chaleur. C’est ainsi une ressource particulièrement importante en Île-de-France, déjà valorisée et dont les potentiels sont encore importants pour le verdissement des réseaux.
  • Malgré le taux d’EnRR atteignant aujourd’hui les 52% sur les réseaux de chaleur, il est important de rappeler que le reste de la production est issu en grande partie des énergies fossiles, avec environ 40 % de gaz naturel et à 7 % du charbon.

 

Électricité renouvelable et de récupération

  • L’électricité produite en Île-de-France est pour moitié de l’électricité renouvelable et de récupération et, pour moitié, issue d’installations thermiques à combustibles fossiles.  
  • Malgré la connaissance et la visibilité importante de la filière solaire photovoltaïque, celle-ci couvre moins de 1% de la consommation électrique des ménages.
  • La principale source de production d’électricité renouvelable est issue de la valorisation de la biomasse, des déchets, ou du biogaz.

Gaz renouvelable

La part de biométhane injectée sur le réseau de gaz soit minime et ne couvre aujourd’hui que 0,2% des consommations de gaz. La filière de méthanisation a vu sa production multipliée par 30 entre 2013 et 2017, et constitue aujourd’hui une filière émergente en très forte croissance.

Les principaux enjeux

Malgré une baisse des consommations de 14% et des émissions de 22% entre 2005 et 2017, L’Île-de-France ne fait pas figure d’exception et doit encore accroître ses efforts pour contribuer à l’atteinte de la neutralité carbone en 2050. En cohérence avec les objectifs et priorités fixés par le SRCAE et la stratégie régionale énergie-climat, les principaux défis à relever peuvent donc être synthétisés de la façon suivante :

  • Recourir à des pratiques plus sobres (mobilités, chauffage, numérique, etc.),
  • Favoriser l’amélioration de l’efficacité énergétique (véhicules, appareils, bâtiments, etc.),
  • Tendre vers l’indépendance énergétique et un verdissement des productions d’énergie (filières matures : géothermie, solaire, biomasse ; et émergentes : méthanisation, hydrogène)

 

Pour rappel, l’ensemble des données énergie-climat franciliennes, fruits du travail partenarial du ROSE, sont disponibles à travers son outil dédié : ENERGIF. Il est également possible d’obtenir des données complémentaires territorialisées, ainsi qu’un accompagnement personnalisé, en se rapprochant de l’AREC ou d’AIRPARIF.