Grands principes méthodologiques

Le ROSE fournit à tous les acteurs franciliens engagés dans une démarche de transition énergétique un inventaire multi-énergies et multi-secteurs des consommations énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que des productions locales d’énergie. Ces inventaires constituent, pour les champs et les années qu’ils couvrent, les données régionales de référence, jusqu’à l’échelle communale. 

Plusieurs rappels et éléments techniques sont importants à remettre en avant, pour bien comprendre les périmètres et principes méthodologiques de la consolidation de ces inventaires.

Pour plus de précisions sur les méthodologies de consolidation des inventaires des consommations d’énergie et émission de GES, vous pouvez consulter ce lien et pour les productions d’énergie, vous pouvez consulter ce lien.

ÉNERGIE FINALE : VISION CONSOMMATEUR

Premièrement, les consommations énergétiques présentées sont des consommations d’énergie finale. C’est-à-dire qu’il s’agit de l’énergie directement consommée par l’utilisateur final à son point d’utilisation, après extraction, transformation et transport (énergie primaire). 

UNE APPROCHE GLOBALE MULTI-ÉNERGIES ET MULTI-SECTEURS

L’inventaire des consommations du ROSE offre une vision globale pour les grands secteurs d’activités : résidentiel, tertiaire, industrie, transports routiers, agriculture. Les sources d’énergie prises en compte sont le fioul, le GPL, le gaz naturel, le bois, le chauffage urbain et l’électricité.

CORRECTION CLIMATIQUE POUR LE SUIVI DES ÉVOLUTIONS

D’un point de vue du climat, ces données sont également modélisées selon deux approches, dites à climat réel et à climat normal. La première – climat réel – présente une modélisation réelle des consommations sans tenir compte des particularités climatiques de la période étudiée. Pour la seconde – climat normal – des corrections liées à la rigueur climatique sont appliquées (hiver 2015 très peu rigoureux par exemple), pour permettre d’observer les évolutions des consommations, sans que l’influence du climat sur l’usage du chauffage notamment, ne conduise à des mauvaises interprétations.

Les émissions de gaz à effet de serre en revanche, sont présentées uniquement à climat réel.  En effet, il n’existe pas à ce jour de méthodologie partagée pour corriger les émissions de gaz à effet des variations du climat, comme c’est le cas pour les consommations. De plus, la réglementation demande aux territoires de fournir ces bilans à climat réel.

ÉMISSIONS DIRECTES ET INDIRECTES : SCOPE 1 ET SCOPES 1+2

Il existe trois niveaux de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre (scope 1, 2 et 3).

  • Le scope 1 correspond aux émissions directes de GES, réalisées sur le territoire (consommation de carburant, chauffage au gaz, etc.)
  • Le scope 2 correspond aux émissions de GES indirectes liées à la production d’énergie, émettant des GES hors du territoire (principalement l’électricité)
  • Le scope 3 englobe toutes les autres émissions indirectes des GES (liées par exemple aux achats de produits et de services, à l’alimentation, aux déchets, à la construction, etc.)

L’inventaire du ROSE présente un inventaire des émissions de gaz à effet pour le scope 1 et un inventaire pour les scopes 1+2.

Les émissions de GES présentées s’appuient sur la méthodologie développée dans le cadre des travaux du Pôle de coordination des inventaires territoriaux (PCIT), menés par les associations agrées de surveillance de la qualité de l’air (dont AIRPARIF), le CITEPA et l’INERIS et pilotés par le ministère en charge de l’environnement.

Ces émissions incluent également les secteurs des déchets, la production d’énergie, les autres transports, les chantiers ainsi que les plateformes aéroportuaires.